Malgré un matériel publicitaire évocateur du « torture porn », The Death Factory Bloodletting s'éloigne du sous-genre par son argument résolument fantastique et son absence de tortures. Cette suite d'une obscure série Z tournée en vidéo (Death Factory, Brad Sykes, 2002) en reprend la créature-vedette, une jeune femme victime d'une mutation causée par un produit chimique. Le film de Tretta s'annonce comme une réplique de Hostel, en nous présentant un groupe de pervers réunis dans un entrepôt pour assister à la mise à mort d'une inconnue. Mais il s'avère qu'ils ont été piégés par un émule de Charles Manson résolu à leur faire expier leurs péchés en les livrant en pâture à sa sœur, la mutante cannibale du film précédent.
Piochant à tous les
râteliers, Tretta emprunte des éléments à différents succès de l'horreur
contemporaine (les décors évoquent la franchise Saw ; la créature porte
les gants de Freddy Krueger et se déplace comme les zombies de 28 jours plus tard) et fait de lourds clins
d'œil à Rob Zombie et Quentin Tarantino (incrustation des noms des personnages
lors de leur présentation ; arrêts sur images intempestifs). Dans sa volonté de
brasser plusieurs thèmes dans l'air du temps, il mélange les intrigues sans se
soucier d'aucune (le portrait de l'illuminé s'efface au profit de celui de
l'héroïne cherchant à venger sa fille victime d'un pédophile ; le cas de la
sœur mutante n'est jamais réellement expliqué), et intègre quelques twists
frelatés qui n'étonnent personne. Certains détails se voulant audacieux ne
provoquent que l'hilarité (l'héroïne cachant un revolver et ses munitions dans
son vagin [!!!] ; le sérum mystérieux réparant les dommages corporels), et l'ensemble
est aussi indigeste qu'une macédoine rance.
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